Mini-démo à la calculatrice : l’informatique n’est qu’un support. La sécurité vient des mathématiques et de schémas de cryptographie publics (comme Paillier) : on peut additionner des bulletins chiffrés sans jamais les ouvrir, puis vérifier le résultat — tout est régi par des propriétés mathématiques, pas par la confiance dans un logiciel, entité ou un individu.
Démo Paillier (2 candidats, 5 électeurs, 1 message encrypté par vote)
⚠️ Démonstration seulement. Nous utilisons des nombres minuscules et un même paramètre pour que chacun suive facilement.
L’idée en quelques secondes
Chaque électeur chiffre un nombre :
-
A →
-
B →
(on choisit la base car il y a 5 électeurs, donc )
On multiplie tous les chiffrés, on décrypte un seul total et on lit le résultat en base 6 :
, .
Paramètres mini (communs)
-
→ ,
-
-
-
-
-
(car )
Clé publique • Secret (pour la démo)
Chiffrer un bulletin (avec )
Formule Paillier :
Ici on fixe pour tout le monde, donc et simplement :
-
Vote A () →
-
Vote B () →
Important (démo) : comme est fixe, un chiffré individuel révèle le choix (52 vs 307). Pour la démonstration, ne publiez pas les chiffrés individuels ; montrez seulement le produit et le décryptage final.
Addition homomorphe (sans ouvrir les bulletins)
On multiplie tous les chiffrés :
Avec , cela revient à .
Exemple concret (5 votes : A, B, A, B, A)
Encodez : .
Somme : .
Produit : .
Décrypter un seul total
Formule Paillier :
Calculez :
Lecture en base 6 :
, .
Résultat final : A = 3, B = 2 — sans avoir ouvert un seul bulletin.
Pourquoi ça marche (en une phrase)
Paillier est additif homomorphe : multiplier des chiffrés revient à additionner les messages. En encodant deux compteurs dans un seul nombre (base 6), on récupère les scores à la fin — et on ne déchiffre qu’un agrégat.
Note « vraie vie »
-
Dans un vrai système, chaque bulletin utilise un aléatoire et différent pour garantir la confidentialité (IND-CPA).
-
On déchiffre uniquement les agrégats, idéalement via une clé à seuil (plusieurs autorités doivent collaborer pour dechiffrer les résultats).
-
On ajoute des preuves zéro-connaissance pour certifier qu’un bulletin est bien formé (un seul choix, bonne circonscription, etc.) sans révéler le vote.
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